Retours d'Expériences et Compétences :


Secteurs et opportunités :

FAUT-IL INVESTIR DANS LES ACTIVITÉS DE SERVICES DÉLÉGUÉS, CONCÉDÉS ET RÉGLEMENTÉS ?

 

OUI, car ce sont de bonnes opérations lors de l'initiation de modèles : il y a des bénéfices à OUVRIR LA VOIE, soit à être parmi les premiers investisseurs.  Ces opportunités se caractérisent par :

 

- La reprise d'activités à "bon" niveau de dépenses consenties au regard des services rendus : "faible" productivité, méthodes et processus à revoir, ce qui permet rapidement des gains très significatifs de gestion (achats, personnel, structure,...).

 - Un soutien des pouvoirs publics pour investir dans

l'adaptation et l'évolution des moyens, et pour reprendre

                                                                                             des équipes...

                                                                                              - Un faible niveau de concurrence, dans la mesure où il

                                                                                             s'agit généralement d'un monopole local ou national,

                                                                                             transféré ou réparti sans superposition entre quelques 

                                                                                             opérateurs (contrôle fort à l'entrée sur le marché).

                                                                                              - Un niveau d'activité garanti (service universel au public).

 

C'est ce qu'on connu un certain nombre d'opérateurs dans des secteurs d'activités de Services, reprenant des prestations autrefois monopolisées par l'Etat et par les Collectivités : 

 


SANTE - HOSPITALISATION :

 

Au milieu des années 2000, l'Etat a voulu mettre en place la "Tarification A l'Activité" (T2A) dans les Etablissements publics et privés de Santé. Cela correspondait au passage à la facturation forfaitaire des séjours en hôpital et en clinique, chaque pathologie correspondant ainsi à un "Groupe Homogène de Séjours" (GHS), soit à un protocole ou un parcours standard à tarif unique.

 

Une clinique privée, une maison médicale, ou une maison de retraite, est un établissement accueillant, d'une part des professionnels (médecins libéraux, personnels soignants, techniciens, employés des services généraux,...), auxquels sont mis à disposition des espaces et des moyens techniques (services BtoB),  et d'autre part recevant du public (patients, accompagnants, seniors, visiteurs,...) auquel est proposé des prestations additionnelles (services BtoC) :  hôtellerie, restauration, confort,...

Il s'agit pour beaucoup d'ingénierie de FACILITIES MANAGEMENT BtoB et BtoC.

 

Les autorisations d'activités sont données et renouvelées par l'Agence Régionale de Santé (ARS),      ce sont bien des Services concédés et réglementés.

 

Dans la nouvelle logique économique, il y a un critère de performance sur les coûts unitaires des prestations élémentaires inclues dans les forfaits, et un critère de performance sur l'efficacité opérationnelle globale.  Au final, le "parcours standard du patient" pour un forfait GHS donné correspond bien à une véritable "industrialisation" de la production et de l'enchaînement des Services de base : qualité, sécurité, économie,... 

 

Beaucoup d'investisseurs ont participé à la concentration du secteur, ont créé des groupes de santé qui ont investi dans l'acquisition, la rénovation et le développement des Etablissements, mais aussi dans la qualité des soins et de l'accueil (nouveaux plateaux techniques, regroupements de sites, imagerie médicale,...).

 

Cela a permis un pas en avant considérable, ou plus simplement une remise à niveau dans le système de Santé français à travers sa partie privée, et, on en voit les conséquences, des économies pour l'Etat (laissant souvent l’hôpital public sous-doté,  et, à ce que l'on dit, désorganisé...).

 

Les groupes de Santé étaient détenus par des fonds d'investissements à la fin des années 2000,      qui ont bénéficié d'un haut niveau de création de valeur sur une période de cinq à huit années.

 

Cependant, une vision limitée à trois, cinq ou huit ans a peut-être conduit à oublier de rechercher un cadrage contractuel de l'évolution des tarifs à moyen terme, en contrepartie des investissements, ceci pour éviter une certaine baisse des tarifs, la fameuse "convergence" décidée ensuite unilatéralement par les pouvoirs publics... L'instabilité législative est le revers de la médaille.

 


 

 

CERTIFICATION DES INSTALLATIONS

INDUSTRIELLES ET TERTIAIRES

+ FORMATION TECHNIQUE PROFESSIONNELLE : 

 

Les Ministères de l'Industrie, des Transports, des Finances, du Travail, de l'Environnement, de l'Ecologie, ou encore de la Santé, ainsi que l'Autorité de Sûreté Nucléaire et bien d'autres organismes publics, donnent des agréments, des habilitations et des accréditations qui sont autant de "concessions" de prestations de Services,

pour les certifications et les formations techniques professionnelles.

 

Des sociétés de Services spécialisées couvrent le territoire français et ont des milliers de clients potentiels, qu'elles servent via des agences locales : contrôle, inspection, recommandations et conseils, formations...  Ce sont bien des Services concédés et réglementés.

 

Les agences hébergent des professionnels (ingénieurs, techniciens,...) utilisant des espaces et des moyens de travail, et recevant aussi du public (actifs ou chômeurs en formations).

 

Il s'agit d'une part d'une activité de FACILITIES MANAGEMENT des sites, et d'autre part de la fourniture de prestations de Services normés et réglementés sur ces sites ou chez les clients (activités BtoB et BtoC).

 

Les entreprises du secteur ne sont pas homogènes : les services sont plus ou moins industrialisés et tarifés. La performance est liée à la capacité d'enchaînement des tâches (productivité, planification des interventions), à la standardisation des tâches, et à la meilleure valorisation des prestations pour les Clients (valeur ajoutée). 

 

La recherche de niches de marché à forte rentabilité reste souvent subordonnée aux "goûts" pour    la technique. Un travail de CRÉATION DE VALEUR est possible  : couverture mieux optimisée du territoire, échelles de tarifs, numérisation, innovation, rationalisation des structures, développement des offres, ...  Une consolidation du secteur au niveau français ou européen est également envisageable, autant qu'un développement autour des thèmes de la transformation écologique de nos normes de vie. 

 


 

SERVICES CONCÉDÉS,

DÉLÉGUÉS ET RÉGLEMENTÉS

DE TRANSPORTS ET LOGISTIQUE :

 

Gérer des installations portuaires (maritimes, fluviales), aéro-portuaires, et des plateformes logistiques situées dans des endroits géographiques à la fois remarquables et même historiques (initialement aménagés par l'Etat et les Collectivités territoriales), ce sont bien à l'évidence des "concessions d'exploitations" de sites d'utilité publique.

 

Il y a quasi-délégation de services publics pour les transports et la logistiques de marchandises.

 

Il en va de même pour les transports de personnes : ports, aéroports, gares, stations, parc, etc.

 

Les opérateurs de ces sites produisent des Services concédés et réglementés BtoB et BtoC.

Organiser et réaliser des flux logistiques (transports, stockages, manutention, emballages,...) est une activité de FACILITIES MANAGEMENT, opérée dans le respect de cahiers des charges (délai, qualité, coûts, sécurité).  L'évolution constante des flux appelle un engineering d' "industrialisation" et de costing des prestations.  On a développé pour cela le pilotage dit des "Routes Logistiques".

 

Manager des sites accueillant des professionnels (conducteurs de véhicules, accompagnants,...) et du public en demande de Service de transports, relève de la même organisation de flux (BtoB, BtoC), et appelle le même respect de normes et de coûts des prestations.  Il s'ajoute au service principal de transport une grande diversité de recettes accessoires par la vente de biens et de services additionnels dans ces sites.

 

Un travail de création de valeur et de gestion est toujours nécessaire dans cet environnement évolutif : la France a uns situation géographique qui en fait un pays de flux matériels et humains importants, mais elle n'a pas les moyens, ni la vocation, de conserver dans le giron public tous les moyens et modes de transports.  La privation envisagée ou réalisée de certains aéroports est un des exemples du désengagement progressif de l'Etat et des Collectivités.

 

 


CAS TYPIQUE DES TELECOMMUNICATIONS :

 

Les PTT des années 1950 à 1980 ont laissé la place à un oligopole d'opérateurs privés, détenteurs de licences, contrôlés par une Autorité spécialisée de l'Etat.  La barrière à l'arrivée de nouveaux entrants ou d'une plus forte concurrence est manifeste et forte !

Ce sont bien des Services concédés et réglementés BtoB et BtoC.

 

Le packaging des offres, le développement d'internet, le bénéfice d'installations de l'opérateur historique pour accéder aux foyers et la politique tarifaire de ce dernier par rapport aux nouveaux acteurs, ont manifestement contribué à des conditions très favorables à la constitution de fonds de commerces à forte valeur, à la croissance, et aux bénéfices de certains groupes pendant plusieurs années.

 

Aujourd'hui, dans un marché arrivé à maturité pour ce qu'il est, de moindre croissance que dans les années 2000, et face à des investissements toujours plus coûteux, la période de construction des entités et des modèles arrive à son terme, accélérées par la baisse des prix.

 

C'est le moment d'une seconde étape par la consolidation du marché, il faudra un scénario de rupture dans les prochains temps pour recréer de nouvelles conditions favorables, mais il y a bien eu déjà, pendant plusieurs années, un bénéfice à ouvrir le voie dans ce secteur. 

 


 

CAS DES PARTENARIATS PUBLIC-PRIVE POUR 

CONSTRUIRE DE GRANDS EQUIPEMENTS :

 

Ce sont des cas particuliers de concessions pour le financement de projets très gourmands en capitaux : autoroutes, aéroports, LGV, prisons,...

 

Le constructeur perçoit un droit d'usage, de passage mais n'est pas toujours opérateur direct et producteur de Services : une société publique ou une Administration de l'Etat est dans ce cas son interlocuteur et client.

 

Le potentiel de création de valeur par une meilleure gestion des Services reste intact...

 

Aujourd'hui, dans un marché arrivé à maturité pour ce qu'il est, de moindre croissance que dans les années 2000, et face à des investissements toujours plus coûteux, la période de construction des entités et des modèles arrive à son terme, accélérées par la baisse des prix.

 

C'est le moment d'une seconde étape par la consolidation du marché, il faudra un scénario de rupture dans les prochains temps pour recréer de nouvelles conditions favorables, mais il y a bien eu déjà, pendant plusieurs années, un bénéfice à ouvrir le voie dans ce secteur.